C'est vrai, je le reconnais sans trop de concession, je suis bien trop gentil. J'ai même un peu tendance à me laisser marcher sur les pieds, mais ça c'est par timidité. Ben c'est vrai que c'est pas forcément évident de se lever pour gueuler un grand coup et faire valoir ses droits de consommateur. C'est d'autant moins évident que maintenant tout semble légiféré, jurisprudencé, etc.

Donc forcément mettre son pied la dedans c'est prendre le risque de se voir humilier d'une part par ce qu'on ose réclamer, et se perdre dans les méandres des administrations et de la paperasseries sans finalement ne voir jamais rien aboutir.

Mais au bout d'un moment, ça commence à bien faire !!
J'ai toujours eu le sentiment de me faire arnaquer par les opérateurs téléphoniques, mais quand on est face à des requins pareils, que faire?
Et puis là j'en ai eu marre !!

Comme tu pourras le lire dans la lettre qui suit que j'ai envoyé aujourd'hui même par courrier recommandé au service consommateurs de SFR, je ne suis vraiment pas content de leurs méthodes. Qu'ils proposent des forfaits et des téléphones, bon ben ça c'est normal c'est leur métier quoi, mais qu'ils essayent de te refourguer des soit disant assurances qui sont en fait autant de pièges à cons (et j'en fut) et qui n'assurent que sous certaines conditions, et encore...

Voilà alors moi je dis ça suffit, j'en ai marre de toutes ces entreprises qui nous prennent pour des distributeurs de billets. J'utilise mon blog pour montrer au monde que je fais les choses dans les règles, voici donc la lettre que j'ai envoyée aujourd’hui même à SFR en leur précisant que j’attends une réponse de leur part dans les 15 jours.

Madame, Monsieur,

Il y a deux ans, lorsque je me suis inscrit chez SFR le 16/10/2004 (Numéro de facture : 10110100004127), je me suis vu vendre, en plus de mon téléphone Sony Ericsson T610 et de mon forfait, une assurance Confort 300 Plus par l’un de vos conseillers commerciaux. Ce dernier m’a expliqué que cette assurance était parfaite car elle couvrait tous les tracas que l’on ne souhaite pas rencontrer lorsque l’on est propriétaire d’un téléphone rutilant, à savoir vol, casse, détérioration etc. Mais plutôt que de me montrer le contrat d’assurance, il s’est contenté de m’en expliquer les termes en me précisant que je serais remboursé à hauteur de 300 (trois cents) euros en cas de problème pendant les 12 mois suivant mon adhésion.

Comme j’étais encore réticent, il a conclu en disant que cette assurance était bien pratique car elle permettait de renouveler son téléphone facilement, en effet avant la fin de l’année, il me suffisait de casser mon téléphone et de faire jouer l’assurance pour en avoir un nouveau. Outre le fait que le vendeur m’ait invité à la fraude à l’assurance (5 ans d’emprisonnement et 375.000 euros d’amende), c’est qu’il m’ait ouvertement trompé sur les termes du contrat de la dite assurance qui me choque. Noyé par le flot d’informations, j’ai fini par souscrire à cette assurance sans jamais voir le contrat.

En premier lieu, le vendeur aurait dû me montrer le contrat et me préciser que je disposais de 7 jours ouvrables pour revenir sur ma décision comme la loi le stipule, au lieu de me donner des arguments commerciaux dont le seul but était de m’y faire souscrire, probablement pour des raisons de primes. Ensuite, il aurait dû me préciser que l’assurance était reconductible tacitement pendant 3 ans – mais il ne le savait probablement pas lui-même – et que je devais de moi-même mettre fin à mon contrat. Car voilà, n’étant pas un fraudeur de nature, une fois la première année écoulée je n’ai pas eu d’ennuis avec mon téléphone et je pensais ne plus être assuré.

C’est seulement en novembre dernier que j’ai constaté sur mon relevé de compte bancaire que j’étais toujours prélevé par l’assureur. Cette découverte m’arrangeait car justement mon téléphone commençait à donner des signes de fatigue. Je me suis donc rendu en boutique où j’ai expliqué mon problème. Seulement voilà ma panne, pourtant nuisant au bon fonctionnement de l’appareil, n’est pas prise en compte par l’assurance. Mais encore une fois, le vendeur me propose, je cite : « de revenir n’importe quel jour sauf le lundi pour que l’on casse ensemble [mon] téléphone afin de faire jouer l’assurance. » Je suis choqué que ce soit au client de frauder son assureur pour obtenir un service auquel il croyait avoir droit car, je le rappelle, le vendeur prétendait que cette assurance couvrait tous les problèmes.

En quête de solution, j’ai fouillé sur Internet pour récupérer le contrat de l’assurance – non sans mal – et pour y découvrir que l’on frôle l’arnaque. Premier constat, la perte n’est pas prise en charge, ainsi que le vol sans agression. Se faire voler son bien n’est déjà pas agréable, s’il faut en plus se faire agresser pour être reconnu comme victime où va-t-on ? J’ai aussi découvert les nombreuses exclusions de garanties, dont je vous passe l’énumération, mais qui renforcent mon sentiment de payer pour rien.                                                            

Enfin durant mes recherches, j’ai eu l’occasion de lire de nombreux témoignages de personnes assurées comme moi qui ont eu des problèmes et pensaient faire jouer leur assurance, mais qui se sont vu refuser leurs remboursements pour des motifs parfois aberrants. Ce que je dénonce, ce sont les méthodes employées par vos vendeurs pour nous faire souscrire à ce contrat d’assurance en nous laissant croire que l’on sera bien protégés, dans le meilleur des cas, ou carrément en nous incitant à la fraude alors que leur seule motivation est de vendre ce contrat pour arrondir leurs fins de mois.

Pour en revenir à l’affaire qui me concerne, il se trouve que j’ai payé pendant plus de deux ans 5 euros par mois, soit un total de 140 euros en tout pour un téléphone qui en valait 30 (facture à l’appui) lors de son achat. Aujourd’hui trois solutions s’offrent à moi pour essayer de faire valoir mon droit à mon assurance, à laquelle je n’aurais certainement pas souscrit si j’avais eu le contrat en main mais que les arguments commerciaux, pour une part tissu de mensonges, et pour l’autre incitatifs à la fraude, m’ont induit en erreur. Par ailleurs ces arguments seraient recevables pour qualifier cette vente comme nulle car il y a vice du consentement pour cause d’erreur et me donneraient raison au regard de la loi d’après les articles 1109 et suivants du code civil.

La première dès solutions consisterait à effectivement frauder au risque de tout perdre, ce qui n’est pas dans ma nature. La seconde serait de me faire à l’idée que mon téléphone, bien qu’assuré, bien qu’en panne et surtout bien que largement rentabilisé au niveau de l’assurance, ne puisse m’être remboursé ou échangé. La dernière option est de vous écrire une lettre en exigeant que ces techniques de ventes honteuses cessent, qu’on me présente des excuses et qu’on me propose une solution, voire un remboursement, pour mon téléphone. Si vous ne souhaitez pas venir en aide à vos clients en proposant une réelle assurance, alors ayez au moins la décence de ne pas vendre une arnaque.

Si je n’ai pas de réponse à ce courrier, dans les 15 (quinze) jours ouvrables suivant sa réception, me proposant une solution à mon problème, je me verrais dans l’obligation de résilier mon contrat chez SFR, mais aussi d’envoyer une copie de cette lettre aux différentes associations de consommateurs ainsi qu’à la DGCCRF qui seront, je pense, ravis de lire les dizaines de témoignages de personnes abusées que j’ai eu l’occasion de récolter sur internet. Par ailleurs, sachez que je trouve dommage de devoir en arriver au chantage pour se faire entendre, mais, en tant que client, je suis révolté car si je suis venu chez SFR c’est justement en pensant que vous étiez une entreprise respectueuse de sa clientèle, force est de constater qu’il n’en est rien.

Sincères salutations.