Je suis en pleine frustration. Après-demain cela fera quinze jours que je vis en attente. Pas franchement en suspend, mais disons bien au ralenti. Il y a une bonne raison à tout ça : La poisse.

Les jours passent et se ressemblent terriblement. Je pensais pas que ça pouvait être aussi vrai. Je vais te raconter pourquoi.

Mercredi-pas-dernier-,-celui-de-la-semaine-d’avant j’avais enfin rendez-vous dans une maison d’édition pour postuler comme pigiste dans un magazine de jeux vidéo assez connu ; Console +. J’avais au préalable envoyé un CV accompagné d’un article au directeur éditorial de la maison d’édition que je nommerais C.T. Ce dernier m’avait donc répondu assez rapidement en me disant qu’il avait aimé et qu’il transférait au redac chef de Console +.

Inutile de te dire que j’étais bien heureux. Deux jours plus tard, je reçois le coup de téléphone du redac chef que j’appellerais PNK. Il me dit qu’il a bien aimé ce que j’ai écrit, qu’il veut me voir. Je répond que ce sera avec plaisir et avec un dévouement tout relatif je prend les transports en commun jusqu’au siège de la rédaction.

Lorsque je vois l’homme en question nous allons dans un bistro du coin pour discuter car PNK « n’aime pas trop rester dans les bureaux ». J’aurais du me méfier, mais j’étais trop enthousiaste. Nous parlons du job, il me dit qu’il a besoin de monde, qu’il a reçu beaucoup de candidatures mais que la mienne était la meilleure (sourire difficilement contenu) etc.. etc... Et puis un collègue à lui vient nous rejoindre, et j’entends à leur conversation qu’il y a manifestement un problème quelque part.

Sans le savoir je suis tombé en pleine guerre entre la rédaction et la boite d’édition. Ma candidature spontanée tombait au bon moment pour les éditeurs puisqu’ils avaient décidé de virer toute l’ancienne équipe du magazine et qu’il y avait donc besoin de sang neuf. J’écoute donc les deux parler de leur histoires de complots, de ragots, d’insultes diverses prononcées à demi-mots et je me dis « Putain mais qu’est ce que je fous là ? ».

Je ne savais pas quelle attitude adopter. M’enfin n’étant pas du tout concerné j’ai donc décidé de ne pas m’en mêler.

Après quelques minutes nous retournons au siège pour que j’essaye un jeu, afin que je fasse un nouvel article test-pour-du-beurre, mais surtout pour voir si j’ai le niveau. Je dis ok pas de problème. J’essaye le jeu, je prends des notes, je rentre chez moi et je me mets au boulot. Je termine mon article sur les 3h du matin, fatigué mais content.

Je me lève à 9h du mat pour envoyer l’article, et c’est à ce moment là qu’a commencé mon attente...

Au bout de quelques heures, n’ayant toujours pas de retour, j’appelle PNK pour qu’il me dise de quoi il en retourne. Il m’explique qu’il a bien reçu le mail mais qu’il est débordé. Soit, je patiente donc. Le soir vient, toujours pas de nouvelle. La nuit passe, ainsi que la mâtiné suivante, puis le midi, arrive 14h. Mon téléphone sonne : PNK.

Il m’appelle pour m’annoncer son licenciement, et pour me dire que je dois recontacter CT, le directeur éditorial, en lui disant qu’il avait eu un avis positif.

Bien… Un poil frustrant tout de même.

J’écris donc à CT, qui me dit qu’il préfère qu’on s’en occupe lundi.

Ok…

Le temps passe, mais pas vite…

Lundi arrive, j’écris à CT, il me dit qu’il a transmit mon mail au nouveau redac chef de Console +, et qu’il doit me contacter bientôt.

Bien !

Les jours passent encore, et encore et encore.

Le problème c’est que depuis le début je ne sors pas, je reste devant mon ordi en attendant le mail ou le coup de fil que je ne veux pas rater ! Alors je continu à ne rien faire. J’ai fini 4 jeux, téléchargé et regardé l’intégralité de la saison 1 des Experts, puis une bonne moitié de la saison 2. Bref je m’occupe comme je peux.

Jeudi, j’en ai marre ! Je décroche mon téléphone et j’appelle le nouveau redac chef qui ne m’a toujours donné aucun signe de vie. Il me dit qu’il n’aura pas le temps d’en parler avant début octobre, et qu’à ce moment là on prendra rendez-vous pour en reparler.

Mes certitudes d’embauches en prennent un sérieux coup. Et puis je commence vraiment à me faire chier.

Il n’y à qu’une seule bonne nouvelle dans tout ça, c’est que je sais que jusqu’au 1 octobre je peux faire autre chose qu’attendre.

Mais bon j’ai pas grand-chose à faire non plus. J’ai plus vraiment beaucoup d’argent.

Je m’ennuis donc. Par exemple aujourd’hui j’ai téléchargé deux démos de jeux (oui j’en ai plus sous la main), regardé Retour Vers Le Futur pour la 30^ème fois, mangé un melon d’Espagne entier pour le déjeuner et voilà c’est tout.

Je m’ennuis… mais le pire c’est pas ça, c’est de ne pas être fixer sur mon sort. Si au moins j’avais une réponse (oui ou merde) je pourrais soit me réjouir, soit passer à autre chose. Mais là je suis constamment en train de me retenir d’être content. J’ai envie de fêter mon embauche qui ne vient JAMAIS !!

J’en ai marre… Je regarde mes mails toutes les 5 minutes, et forcément y à rien.

RAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHh fais chier !!!

J’aime pas m’ennuyer ! C’est d’ailleurs pour ça que j’aime pas le dimanche. Journée atroce.

J’attend avec plaisir des propositions d’activité. Merci !